Quel est le problème?

1-Causes de la perte de la biodiversité

De nombreuses causes, directes ou plus insidieuses, sont à l’origine de l’érosion de la biodiversité. L’augmentation de la population humaine et de la consommation des ressources a entraîné la destruction des milieux naturels et la surexploitation de nombreuses espèces sauvages. À cela s’ajoutent aujourd’hui les conséquences de la pollution, du réchauffement de la planète et de l’introduction par l’homme d’espèces exotiques envahissantes.

     La cause majeure d’érosion de la biodiversité est la transformation de l’usage des terres par les activités humaines, et donc la destruction, la dégradation, l’altération ou la fragmentation des habitats de nombreuses espèces animales et végétales. Cela est du à l’impact desactivités agricoles (culture, élevage et plantations de bois), des industries d’extraction (mines, pêcheries, coupes forestières et cueillettes), et dudéveloppement humain, destransports et de l’urbanisation. Aujourd’hui les écosystèmes agricoles couvrent plus du quart de la surface des terres émergées (et cela atteint 50 % en Europe). Près de la moitié de la surface forestière originelle a été détruite.




     La pollution des sols, de l’eau et de l’atmosphère accentue la dégradation des milieux naturels et affecte directement certaines espèces. Ainsi, à cause de la pollution, 40 à 50 % des espèces de champignons ont disparu en 60 ans en Allemagne, en Autriche et aux Pays-Bas. Beaucoup d’espèces d’insectes se sont raréfiées dans les campagnes françaises, affectant toute la chaîne alimentaire, et en particulier les oiseaux insectivores et les chauves-souris. 
    Les facteurs de changement directs et indirectscontinueront de provoquer une perte de biodiversité ainsi que deschangements dans les services fournis par les écosystèmes au même rythme que le rythme actuel, voire plus rapidement.
    Les principaux facteurs de changement indirects sont les changementsdans la population humaine, l’activité économique et en matière de technologie, ainsi que les facteurs socio-politiques et culturels.



    
    Les principaux facteurs directement responsables de la perte debiodiversité sont : la   modification des habitats, (comme la fragmentation des forêts), les espèces étrangères envahissantes (qui s’établissent et se répandent en dehors de leur zone de répartition géographique habituelle), la surexploitation des ressources naturelles, la pollution (en particulier l’utilisation excessive d’engrais entraînant des niveaux démesurés de nutriments    dans le sol et l’eau), et le changement climatique

Il y a plusieurs causes de la perte de la biodiversité, quelques unes sont:

 L'agriculture intensive en cause:
En France comme en Europe, l'agriculture intensive est la première cause de déclin de la faune sauvage. L'absence de prise en compte de l'environnement dans les pratiques agricoles a des répercussions sur les ressources naturelles (pollution de l'eau, dégradation des sols, banalisation des paysages, pesticides) et donc des conséquences sur la biodiversité.
Les efforts des agriculteurs pour réduire les pollutions et préserver la diversité des paysages (bocage, prairies permanentes...) doivent bénéficier de plus de soutien de la part de la Politique Agricole Commune.




Déforestation:
L’ONU a jugée « alarmante » la réduction des forêts tropicales. Celle-ci résulte à la fois d'une exploitation excessive de certaines essences forestières et du déboisement pour l'extension des terres agricoles. Environ 13 millions d’hectares de forêts disparaissent annuellement sur Terre.
La première conséquence de la déforestation est une diminution de la biodiversité des écosystèmes forestiers, or la forêt est justement le milieu qui abrite la majeure partie des êtres vivants. Les populations locales sont elles aussi menacées dans leur mode de vie traditionnel. En outre, la destruction des forêts tropicales humides, qui émettent des quantités très importantes d'oxygène et absorbent beaucoup de CO2, contribue dans une mesure non négligeable au réchauffement climatique. Le phénomène entraîne également une aggravation de l'érosion des sols qui peut provoquer glissements de terrains et avalanches.





Les mers ne sont pas épargnées:

Il y a de moins en moins de poissons dans l’océan, ils sont de plus en plus petits. Cette surpêche provoque des perturbations néfastes dans certains écosystèmes marins. Pour illustrer le phénomène quelques chiffres suffisent : depuis les années 80, l’effort de pêche à été multiplié par 4, par contre, le nombre de poissons pêchés lui n’a pas augmenté. En outre, tous les records de taille de poissons pêchés sont antérieurs à 1940. Autre exemple tragique, la quasi extinction des grands bancs de morues d’Atlantique, à cause de la surpêche abusive, a transformé le fonctionnement des communautés de poissons au point que les stocks ne se reconstituent plus. 
Les récifs coralliens représentent l’un des types d’écosystèmes les plus menacés de la planète. Par destruction directes, pollution ou à cause du réchauffement climatique. Selon les chercheurs, 50% des récifs coralliens du monde sont morts ou malades.






http://objectifterre.over-blog.org/article-30372545.html



2-Conséquences des activités humaines sur la biodiversité

     Les activités humaines sont en train de modifier fondamentalement - et, dans une large mesure, de façon irréversible - la diversité de la vie sur terre, et la plupart de ces changements sont synonymes de perte de biodiversité. Les changements au sein d’importantes composantes de la diversité biologique ont été plus rapides au cours des 50 dernières années qu’à n’importe quelle autre période de l’histoire humaine. Les projections etscénarios indiquent que le rythme de ces changements se maintiendra ou accélérera dans le futur.

    L’extinction des espèces fait partie du cours naturel de l’histoire de la planète. Cependant, au cours des 100 dernières années, les êtres humains ont multiplié le rythme d’extinction par au moins 100 par rapport au rythme d’extinction naturel, entraînant ainsi une perte nette de biodiversité. Quelque 12 % des espèces d’oiseaux, 23 % de mammifères, 25 % de conifères et 32 % d‘amphibiens sont actuellement menacés d’extinction. Des menaces d’extinction tout aussi alarmantes planent également sur les organismes aquatiques.




    De nombreuses populations de plantes et d’animaux ont décliné en termes de nombre d’individus, de répartition géographique, ou les deux. La diversité génétique a également décliné au niveau mondial, particulièrement parmi les espèces végétales et animales domestiquées au sein des systèmes agricoles.




    La distribution des espèces sur terre devient plus homogène. Cela est dû à l’extinction d’espèces ou la disparition de populations qui étaient spécifiques à certains territoires, ainsi qu’à l’invasion ou l’introduction d’espèces dans de nouvelles régions.
Aujourd’hui, pratiquement tous les écosystèmes de la planète ont été profondément transformés par les activités humaines. On s’attend à ce que la conversion des écosystèmes continue jusqu’en 2050 à cause de l’expansion de l’agriculture, des villes et des infrastructures.

    Au cours du dernier siècle, beaucoup de gens ont bénéficié de la transformation desécosystèmes naturels et de l’exploitation de la biodiversité, mais les pertes de biodiversité et les changements dans les services fournis par les écosystèmes ont eu des conséquences négatives sur le bien-être de certaines populations et ont exacerbé la pauvreté au sein de certains groupes sociaux.

    Beaucoup d’activités ayant causé l’homogénéisation ou la disparition de la biodiversité ont fourni d’importants avantages aux êtres humains. L’agriculture, la pêche et la sylviculture, par exemple, ont généré des revenus qui ont permis des investissements dans l’industrialisation et la croissance économique. Cependant, tous ces bénéfices n’ont pas été distribués équitablement parmi les populations et le coût de nombreux changements dans la biodiversité n’a pas été pris en compte par les décideurs.

    Lorsque les êtres humains modifient un écosystème pour améliorer un des services qu’il fournit, cela se traduit généralement par l’altération d’autres services fournis par l’écosystème. Par exemple, des mesures visant à augmenter la production agricole peuvent entraîner une disponibilité moindre en eau pour d’autres usages, ainsi qu’une qualité d’eau dégradée. Bien que quelques services fournis par les écosystèmes ont été améliorés par l’homme, beaucoup d’autres services ont été dégradés.

Quelques conséquences sont:

- Les prises de poissons n'ont cessé de diminuer depuis les années 1980 et, dans plusieurs secteurs, on ne pêche plus que le dixième de ce qu'on récoltait au début des pêches industrielles.
- Jusqu'au quart de l'eau douce requise ne peut plus être fournie par les fleuves et rivières. Elle est ainsi puisée à même les nappes souterraines qui, une fois vidées, ne se remplissent plus.  Ladéforestation et l'élimination des marais a conduit à plus de pollution et d'événements extrêmes, comme les inondations.
- La réduction du nombre d'insectes et d'oiseaux nuit à la pollinisation des plantes, avec des conséquences néfastes pour diverses cultures.
- Les espèces sauvages sont en déclin: 12 % des oiseaux, 25 % des mammifères et 32 % des amphibiens sont menacés d'extinction d'ici un siècle.
- Les mauvaises pratiques agricoles ont conduit à la désertification dans certains milieux déjà fragiles du monde, où vivent pourtant deux millliards de personnes.
- La multiplication des espèces invasives et espèces menacées.




2.1- Les espèces invasives

   Une espèce envahissante ou espèce envahissante exogène ou espèce exotique envahissante (l'anglicisme espèce invasive est parfois utilisé) est une espèce vivante exotique qui devient un agent de perturbation nuisible à la biodiversité autochtone desécosystèmes naturels ou semi-naturels parmi lesquels elle s’est établie. Les phénomènes d'invasion biologique sont aujourd'hui considérés par l'ONU comme une des grandes causes de régression de la biodiversité, avec la pollution, la fragmentation écologique des écosystèmes et l'ensemble constitué par la chasse, la pêche et la surexploitation de certaines espèces.
    « Le qualificatif d'espèce invasive est associé à une espèce, à une sous-espèce ou à une entité d’un niveau taxonomique inférieur qui se trouve à l’extérieur de son aire derépartition ou de son aire de dispersion potentielle (c'est-à-dire hors du domaine géographique qu’elle occupe naturellement ou peut occuper sans interventions humaines par introduction ou démarches particulières) et est applicable à toute partie d’un individu (gamète ou propagule) susceptible de survivre et de se reproduire »
    En réalité, il faudrait parler de « population invasive » et non d'espèce invasive, et chez certaines espèces, seules quelques sous-espèces sont devenues invasives (ex. :Codium fragile ssp. tomentosoides, au sein des Codium). En Europe, on appelle parfois« néophyte » une espèce apparue après la découverte de l'Amérique.
    La biodiversité, quand elle n'est pas perturbée est en soi un facteur de résilience et de limitation de l'invasivité de nombreuses espèces introduites. L'artificialisation d'un milieu est facteur d'invasivité d'espèces qui ne le seraient pas ailleurs. L'ONU, l'UICNet les scientifiques estiment que parallèlement à la dégradation, fragmentation et disparition des habitats, l’introduction d'espèces animales ou végétales exogènes et les dégâts liés à leur extension sont devenus l'une des causes majeures de régression de la diversité biologique, dans le monde comme en France. 



2.2- Les espèces menacées

    En biologie et écologie, le terme espèce menacée s'applique à toute espèce qui risque de disparaître.
    Une espèce est déclarée menacée si elle répond à des critères précis (disparition de l'habitat, déclin important de sa population, érosion génétique, chasse ou pêche trop intensive etc.). Ces critères, généralement établis ou validés par l'UICN, permettent d'affiner le risque d'extinction de l'espèce (actuel, à court et moyen terme) et de lui attribuer un statut de conservation et parfois de protection (Espèce protégée)
    Le statut d'espèce menacée attire l'attention de tous et chacun sur la vulnérabilité et le risque de disparition d'une espèce.
    Le classement dans cette liste mondiale, nationale ou régionale peut donner lieu à des mesures de protection de l'espèce et donc de son habitat. En France par exemple, 18plans de restauration concernent des chauve-souris, le Hamster commun, l'ours brun, le vison d'Europe, l'aigle de Bonelli, l'autour des palombes de Corse, le Faucon crécerellette, le Goéland d'Audouin, le Gypaète barbu, le Milan royal, l'Outarde canepetière, le Râle des genêts, la Sittelle corse, le Vautour moine, le vautour percnoptère, et des reptiles (tortues marines des Antilles françaises, et Vipère d'Orsini).       Ces plans sont écrits en concertation avec de nombreux acteurs et sont basés sur :
- une synthèse des connaissances sur l'espèce (écologie, cause de déclin, bilan des actions de conservation le cas échéant)
- une stratégie à moyen et long terme
- des objectifs quantitatifs et qualitatifs, hiérarchisés avec indicateurs d'évaluation et modalités de mise en œuvre

    Quand cela apparait nécessaire, pour des raisons génétiques notamment, des actions de réintroduction et/ou de renforcement de population sont envisagées.

    En France, ces plans, mis à jour tous les 5 ans, coûtent de 200 000 à 400 000 €, voir plus pour l'ours .
    15589 espèces animales figurent sur la liste rouge des espèces menacées de l’UICN (Union mondiale pour la nature). 7000 espèces sont en danger d’extinction soient 23% des espèces de mammifères, 12% des oiseaux, 42% des tortues et 32% des amphibiens. 9000 espèces animales sont également en danger d’extinction. Côté invertébrés, les connaissances sont dérisoires.
200 000 Hectares de forêt tropicale disparaissent en une semaine.

    La France, y compris l'Outremer, est au 5ème rang mondial en nombre d’espèces animales menacées avec 263 espèces contre 831 aux USA, 499 en Australie, 388 en Indonésie et 274 au Brésil.
La France est au 9ème rang pour les plantes. Au cours des 30 dernières années elle a perdu 50% des zones humides et des espèces comme le bouquetin des Pyrénées ou le phoque moine de Méditerranée.



Par Andrea U et Teresa C







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